Tarent’air tour 2017

Mathias, nous raconte son expérience du Tarent’Air tour, en espérant que ça génère des vocations l’année prochaine.

Premier jour :

Première journée de marche et vol à bourg saint Maurice : des paysages à couper le souffle une belle rando pour aller chercher un déco au dessus de Seez. La combette d’en haut enfin un peu plus haut au clapet. 1400 m de denivelé au pas des montagnards.  Je suis un peu à la traîne et part un peu trop vite. Par contre je m’extrais très vite et valide deux balises avec celle du decole fort de la platte. Je vole au nuage et même au dessus et fait quelques kilomètres mais le nord vient écourter le vol et je pose vers 2100. Quelques minutes plus tard, Étienne Grassard pose un peu plus loin. On se remonte un col sur 150 m de dénivelé et on retrouve Gaetan Doligez et Nico de l’organisation qui ont eux validés le refuge de presset.

La il s’agit de trouver un endroit un peu abrité du nord qui est fort à très fort par moment. J’avance un peu essayant de trouver Étienne sur le chemin et j’ai du le dépasser dans le voir. Résultat je trouve une combe assez abritée et bien face à la brise en sud. Je fais quelques décos foireux car les conditions sont complexes. Et finalement je reprends les airs. La je prends un gros thermique en me laissant décaler vers Macot. Et la je prends assez bas le thermique de la déchèterie assez fameux surtout avec de la brise et remonte au saint Jacques dont je loupe presque la balise. Je pousse jusqu’à la roche mio et la j’hésite et le vent du nord se renforcant je décide daller chercher le refuge du mont jovet. À 16h30 après 1h40 de vol environ je pose à 200 m au niveau du refuge et décide de m’arrêter là pour la journée : fatigué et manque un peu de lucidité.

Au final 2h40 de vol en deux vols et un peu plus de 1800 m de dénivelé positif.

1 refuge et 4 balises je suis 18e au general.

Deuxième jour

Bon cette journée commence avec une option tactique osée. On fait comme les vrais : une fléchette pour traverser la vallée avant la brise et remonter à pieds en face est pour s’extraire et essayer de faire quelques refuges en volant.

On décolle donc après avoir monté à la fraîche le mont jovet 250 D+ du refuge. On étale les ailes ( je dis « on » car j’étais avec Stéphane Joumard, un gars de la vallee) plutôt sur la face sud ouest qui est en herbe et la il y a déjà des Bouffes d’est à 8h on ne traîne pas et on décolle léger cul et on glisse en face. On trouve un champs travers pente pour poser vers 1600 m. On plie puis on décide d’aller rejoindre le déco secret de Stéphane Drouin qui est en gros vers 2050 au dessus de Montgirot.

Et là c’est l’échec on s’attend à une brise de face et effectivement elle est la mais super faible.
À 11h on se lance et c’est le plomb. On pose quelques mètres en contrebas. Le temps de plier et on se remet rendez-vous route pour claquer la balise du Quermoz 2350 m d’altitude.

On rejoint un groupe de pilotes qui ont fait la balise à pieds et qui n’ont pas pu y décoller en raison de 1-le vent du Nord est qui était bien plus fort que prévu, et 2-de la stabilité qui entraînerait un plomb en fond de vallée quelques 1800 m plus bas.

Et la on commence à sécher au déco en attendant que le vent tombe et que ça s’installe. Et même le vol balistique pour aller rejoindre le refuge du nant du beurre est évité lun des pilotes en Nevada se fait branler comme un prunier. On descend donc à pieds.

Pour ceux qui ont suivi le live tracking, j’étais en train d’attendre le bus au refuge du jovet en fait mon tracker déconnait : c’est cocasse d’attendre le metro en haut du jovet pour un parisien.

Au final cette journée c’est :

1050 m de D+
200 m de D-
Et 20′ de vol.

Troisième jour

Une petite et deux grosses erreurs…

Le dimanche matin, on était une petite dizaine a avoir dormi au Refuge du Nant du Beurre (si quelqu’un connait l’origine du nom je suis preneur) levé 6h, petit dej, départ 7h pour profiter de cette journée courte (le posé aux Illettes est impératif sous peine de terminer hors temps et hors classement à 15h).

Je monte tout seul avec un Tracker neuf le numéro 46 car j’avais vous le savez eu des problèmes la veille avec le numéro 9 (non non je ne suis pas un numéro), note pour plus tard, demander la trace du tracker 9 du premier jour car je n’ai pas tout enregistré… à la Pointe de la Dzonfié, 500 m de dénivelé positif pour ce sommet sympa… et comme je suis monté tôt je peux observer comment les conditions s’installent. J’en profite pour refaire une météo avec mon téléphone puis pour me préparer pour un gros vol… vous verrez que… caramba encore raté.

vers 9h30, il y’a un groupe de randonneurs qui arrive au sommet, j’en profite alors qu’ils passent sur l’arrête au dessus de moi pour leur demander s’il sentent un peu d’air venant de par derrière… et en effet, le vent d’ouest-Nord-Ouest commence déjà à pointer son nez par dessus la crête… j’ai des bouffes de brise de face que j’espère n’être pas déjà du rouleau… résultat pour être sûr de pouvoir décoller je décide de partir à 10h, et c’est un peu tôt pour cette journée assez difficile à démarrer. Je décolle tranquillement et je ne prends rien jusqu’à la roche Thomas : un gros caillou parfaitement orienté Est… j’arrive à me maintenir pendant quelques minutes à 2150 m c’est à dire juste à la hauteur de la croix qui balise le roc. Je me dis, il faut que je patiente ici pour attendre que cela sorte… et là je m’y tiens juste une minute… aucune constance… sigh… première petite erreur…

Je me retrouve à glisser sur un mamelon dont je n’arrive que très lentement à faire le tour pour aller me placer sur la face au soleil… et bien sûr lorsque j’y arrive je suis trop bas dans la forêt pour espérer pouvoir remonter. Je pose sur une piste de ski à côté d’un téléski vers 1540 m d’altitude… Je plie en vitesse en me disant qu’il faudrait au moins que je remonte à pieds 500 m pour me dégager de la forêt… il fait super chaud et je dois emprunter une route goudronnée pendant un temps puis des chemins qui montent bien mais il fait pas loin de 30 degrés.

Je grignote un bout en arrivant à la pente qui me servira de décollage… d’ailleurs je loupe de peu un déco officiel. je redécolle vers 12h30 sur une face Sud-Sud-Est et me fait catapulté en quelques minutes jusqu’à 2500 m… là je décide d’aller claquer la balise de la pointe de Combe Bénite… mauvaise idée, dès que je sors du thermique l’ouest qui commence à rentrer m’appuie sur la tête et m’empêche de revenir vers le relief. Je reviens donc à ma pompe qui me décale vers l’ouest… et là deuxième erreur : je me laisse décaler vers l’ouest mais il n’est pas encore temps… je marsouine sur les faces ouest pas encore allumées dans la brise bien présente et là je sens que cela monte au dessus d’un hameau au Plan Bois côté Montchavin… j’enroule mais les bulles sont trop faibles pour réellement me monter et je finis par perdre ce qui montait pour ne rester qu’avec ce qui me pose… je pose donc dans une clairière bordée d’arbres très hauts… vers 1850 m d’altitude… il est 13h15 et il ne me reste plus beaucoup de temps pour sortir de mon trou et rentrer à l’atterro… énorme erreur qui me met vraiment dans le rouge. J’appelle Fabien Colin (notre moniteur d’exam de Qbi qui passe le bonjour à tous les Qbistes (aussi de la part de Nico l’autre moniteur de la Qbi qui fait la course en biplace)) j’arrête avec les parenthèses promis… Fabien me dit que 500-600 m au dessus il y a moyen de décoller du Dos Rond… c’est tendu… alors je fonce et remonte sur le chemin vers ce déco éventuel. Le tout pour le tout. Je suis épuisé, il fait chaud et je n’arrive pas à faire plus vite que cela…

A un moment je trouve sur la droite du chemin un éboulis relativement dégagé d’arbres ou d’autres obstacles : ça glisse avec les petites pierres qui roulent, c’est assez raide mais je décide d’étaler mon aile en déposant délicatement les suspentes pour éviter qu’au gonflage elles ne se cassent sur les cailloux. Et je décolle à 14h25, un thermique / conflu / ou autre me monte à 2300 m en gros alors que je n’en ai pas besoin. et je rejoins en une pseudo fléchette l’atterrissage des illettes : je pose à 14h45 et suis l’avant dernier concurrent à rejoindre l’atterrissage avant la fermeture de la ligne… ouf… La brise est bien en place et je pose presque vertical en faisant le yoyo…

et voila une journée bien remplie en marche et en vols avortés :

1500 m de D+
3 vols
aucune balise supplémentaire… mais je reviendrais dans deux ans à la prochaine édition pour faire ce qui reste!

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